Carmilla

Londres 1845 : Là où Stoker a délaissé son monstre et Verne marqué sa puissance
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 Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing

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MessageSujet: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptyLun 17 Mar - 19:56

Situé dans une petite ruelle perpendiculaire à l'avenue remplie d'étales et de marchandises de toutes sortes, le laboratoire d'Elise n'était pas très facile à trouver. La ruelle était extrêmement sombre et contrastait étrangement avec la lumière du marché. Si bien que personne n'osait s'y aventurer, même si elle n'était pas si sale et délavée que ça.
A son extrémité, on pouvait voir des escaliers qui descendaient de quelques marches pour atteindre un porte en bois arrondie à son sommet. Dessus Elise y avait peint "Stone ~ Invention et Réparation d'armes" en grandes lettres calligraphiées et avait ajouté en-dessous en plus petit un "Frappez avant d'entrer". Son laboratoire était situé plus en profondeur, mais son ouïe lui permettait de ne pas s'encombrer de sonnette plus efficace.

Une fois la porte ouverte, on pouvait voir que l'escalier ne s'arrêtait pas au palier et continuait à descendre en dessous du niveau de la rue. Des lampes à huile, diffusant une faible lueur, permettaient aux clients suffisamment courageux pour s'enfoncer dans les profondeurs de la ville de ne pas tomber. Car aucune fenêtre ne permettait à la lueur du jour de filtrer dans l'antre de la louve.
Au fur et à mesure que l'on descendaient et que l'air s'humidifiait, on pouvait entendre des bruits mécaniques, métalliques, étranges, indéfinissables... Et alors que l'escalier finissait sur un tournant, on débouchait sur un monde de cuivre et d'étincelles.

Éclairé par d'autre lampes à huile à un niveau plus fort et réchauffé par un poêle, le laboratoire d'Elise comportait une table de dessin, une bibliothèque, une longue table de travail et tout un tas de caisses d'ustensiles, de pièces et de prototypes en tous genres. Elle avait fini par abandonner l'idée d’instaurer un quelconque système d'organisation dans son univers et tâchait de garder un petit espace libre pour se déplacer dans la pièce.
Elle travaillait généralement dos à l'entrée de son labo, mais dès qu'elle entendait des pas venir dans sa direction, elle s'arrangeait pour accueillir le nouveau venue de face. Elle était trop méfiante pour se permettre une quelconque vulnérabilité.

Sur la droite, on pouvait distinguer une porte métallique et blindée typique des portes de coffre-fort. Et en entrant à l'intérieur, on y trouvait une simple couche à même le sol et une petite cavité dans le mur du fond, atteignable sur la pointe des pieds, où Elise y cachait la clef quand elle s'y enfermait. C'était son coffre, l'endroit où elle se retenait elle-même prisonnière pour ne pas déambuler dans les rues de Londres pour égorger le premier passant venue là lui tombée.
Sur la gauche, se trouvait une pièce avec un deuxième poêle qui faisait office de cuisinière pour manger et de chauffe-eau pour se laver. Elle avait en plus placé une table avec deux chaises ainsi qu'un placard remplit de nourriture d'un côté et une baignoire en cuivre ainsi qu'un paravent de l'autre.

Elise vivait complètement dans ces trois pièces, elle ne sortait que quelques fois pour se procurer des pièces, s'acheter de la nourriture ou tout simplement prendre l'air. Mais la majeur partie de sa vie se déroulait à présent dans son labo.
Pour s'installer dans cet endroit, la plus grande partie de la dot d'Elise y était passé. Mais au moins elle était chez elle, cet endroit lui appartenait. Et même la tribu des Écorchés avaient bien voulu, après des négociations qu'elle préférait oublier, la laisser vivre dans cet endroit.

L'avantage de son logement était qu'il donnait directement sur d'anciennes catacombes. La personne qui lui avait vendu le lieu avait rendu à peu près vivable les 3 pièces dans lesquelles elle s'était installé. Mais la porte au fond de son laboratoire donnait sur un labyrinthe poussiéreux et insalubre composé de couloirs sombres et dangereux.
Elise y avait tout de suite vu leur avantage et après plusieurs aller-retour, elle avait finit par découvrir leur structure et les connaissait à présent pratiquement comme sa poche. De cette manière, au moindre soucis, elle pouvait s'y précipiter pour y perdre un quelconque poursuivant avant de revenir sur ses pas et de fermer la porte à clef.

Voilà comment était l'endroit où la jeune nouvelle louve avait décidé de vivre. Et malgré le lieu difficilement accueillant, elle s'était fait connaître grâce à une annonce qu'elle faisait paraître régulièrement sur le quotidien de la ville. Ses clients n'étant gère des gens refusant de se salir les mains, ils finissaient tous par venir la voir. Et le bouche à oreille commençait lui aussi doucement à faire son effet.
Il faut dire qu'elle était douée, terriblement même. Et la surprise de découvrir une femme vêtue comme un homme et au sang de garou en bas de l'escalier passait rapidement dès qu'elle faisait une démonstration de ses capacités et de ses connaissances.

Ce jour-là était pour elle comme les autres. La nuit, elle avait fini par s'assommer sur la porte de son coffre, sa louve ne supportant pas l'enfermement qu'elle lui faisait subir. Mais même si tous les instincts de la jeune fille la poussait à sortir de son trou, elle se trouvait cruellement en manque de protection pour se permettre une telle chose. Quand on était louve solitaire et qu'on habitait sur le territoire d'une meute qui avait bien voulu tolérer sa présence non sans une certaine réticence, mieux valait se terrer sous terre la plupart du temps.
Et après un bain où elle détendit ses muscles qui ressortaient toujours avec des crampes terribles après chaque nuits et où elle se reposa vraiment, elle mangea rapidement avant de s'attabler sur sa table de dessin.

Là, son esprit se mit à imaginer un nouvel assemblage des pièces qu'elle avait à sa dispositions pour voir ce que cela pouvait donner. Et après quelques brouillons, elle en était déjà à tenter de construire un prototype.
Le temps se mit alors à filer à toute vitesse. Elle n'attendait personne aujourd'hui et n'avait aucune commandes à satisfaire. C'était un de ces jours où elle pouvait laisser libre court à son imagination. Et Elise adorait ses jours au point qu'ils avaient tendances à finirent trop vites.

Ce fut sans compter sur l'arrivée d'un nouveau venu...

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MessageSujet: Re: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptySam 22 Mar - 13:51

Je reposai la lettre sur mon bureau et me frottai lentement les yeux en soupirant de fatigue. La journée avait été longue, et pour une fois le fait que je sois un Traqueur n’avait strictement rien à voir dans l’équation. Je venais de sortir d’une réunion particulièrement pénible à l’université, au cours de laquelle cela avait parlé budget, travaux de rénovation, parrains et mécènes à trouver, et autres. En tant que membre honoraire, je me demandais bien pourquoi on m’avait demandé d’y participer, mais il faut parfois se faire violence, surtout quand il s’agit de faire bonne figure et de montrer son profond attachement à la vénérable université londonienne. Ou tout du moins en apparence. Et la veille, j’avais appris, pour mon profond désespoir, que mon armurier fétiche, Harrods & Harrods, prenait sa retraite après cinquante ans de bons et loyaux services. Services accordés à la Couronne, bien sûr, mais aussi aux Traqueurs, avec qui il collaborait depuis ses tout débuts, tout comme son père, et son père avant lui. Sauf que le dernier descendant de la célèbre lignée n’avait pas de descendant, et projetait dorénavant de se consacrer à la pêche à la mouche dans son petit cottage du Bedfordshire. Me laissant, ainsi que tous les traqueurs de Londres et des environs, sans ressources pour nos procurer les armes si particulières dont nous avions tant besoin. Et même si ma famille travaillait avec un maître renommé à Amsterdam, le sieur Van De Graaf, il me fallait trouver un remplaçant à Harrods pour les moments où j’étais ici, car je n’aurais pas toujours le temps de retourner systématiquement aux Pays-Bas pour le moindre carreau d’arbalète, et la poste était trop risquée. Je ne pouvais pas courir le risque qu’un courrier indiquant ce que je souhaitais, ou que des armes… particulières, puissent être découvertes par le commun des mortels.

Heureusement, une lueur d’espoir vint éclairer les ténèbres logistiques dans lesquels je me trouvais. Un collègue Traqueur venait de m’informer qu’une jeune lady commençait à se faire un nom dans le milieu, s’avérant être extrêmement douée pour tout ce qui touchait à la mécanique, à la conception et à l’entretien des armes. Je reculai mon fauteuil, et me redressai. Un petit bol d’air ne me ferait pas de mal, et pourquoi ne pas orienter ma promenade nocturne vers l’antre de cette fameuse demoiselle. De plus, alors que je m’entraînais au tir l’autre jour, j’avais cru percevoir un manque de précision chez ma précieuse alliée. Une petite séance de réglage me permettrait de rencontrer, et estimer les talents de cette nouvelle venue. J’appelai Jenkins, qui passa quelques secondes plus tard la tête par la porte de mon bureau.

Monsieur demande ?
-Veuillez préparer la voiture Jenkins, nous sortons.
-Bien monsieur, je vous attendrai en bas dans une dizaine de minutes.
-Merci Jenkins.


J’actionnai le passage secret derrière la bibliothèque et montai rapidement dans mes appartements secrets, là où j’entreposai tout ce dont j’avais besoin lors de mes séjours à Londres. J’ouvris mon grand sac de médecin, y glissai mon arbalète ainsi que diverses armes que je voulais voir améliorées et/ou révisées, puis descendis retrouver Jenkins, après m’être assuré que tout était en ordre. Une fois en voiture, je donnai l’adresse à mon valet qui m’y conduisit. On s’arrêta au bout de la rue.

Je dois m’arrêter ici monsieur, la rue est trop étroite pour passer avec l’attelage.
-Attendez-moi ici, je peux bien marcher quelques mètres ! Cela me fera du bien !


Je descendis de voiture et cherchai du regard le numéro indiqué sur le mot envoyé par mon collègue. La ruelle était sombre, et j’avais du mal à me repérer. Pourquoi diable cette demoiselle s’était-elle enterrée ici ? Mes pas résonnaient faiblement sur les pavés luisants d’humidité, quand, après plusieurs mètres d’investigation, le découvris enfin une porte située en contrebas de la ruelle, surmontée d’une inscription. « Stone ». Voilà bien celle que je cherchais. Je jetai un dernier coup d’œil à Jenkins, toujours assis sur le siège du cocher, et descendis les quelques marches avant de toquer civilement à la porte. Etrangement, cette dernière s’ouvrit et je me retrouvai face à un escalier qui s’enfonçait dans les profondeurs, avec pour seul éclairage quelques petites lampes à huile de loin en loin. Je trouvais cela fort cavalier de m’introduire ainsi chez quelqu’un sans avoir été annoncé, et accueilli, mais puis que personne ne se présentait…

Mademoiselle Stone ? Eho ?

Enfin mes pas rencontrèrent le sol de terre battue d’un sous-sol, et mes yeux mirent quelques secondes à appréhender la pièce tant elle était chargée. Un vrai capharnaüm, assemblage hétéroclite de pièces de métal, de prototypes à peine ébauchés ou à moitié terminés, de caisses de matériaux divers. J’avançai de quelques pas, découvrant une grande table de travail entourée d’un léger espace pour en faire le tour. Et derrière cette table, une jeune femme. Je la saluai d'un léger signe de tête tout en enlevant mon haut de forme.

Mademoiselle Stone ? Je m’appelle Abraham Van Helsing et j’aurais besoin de vos services pour quelques-unes de mes armes favorites. Etes-vous occupée ?

Abraham Van Helsing
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MessageSujet: Re: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptySam 29 Mar - 10:34

La fin de la journée était arrivée sans qu’Elise n’ai eu le temps de s’en rendre compte. Vivre dans un laboratoire sans aucunes fenêtres donnant sur la lumière du jour n’était pas simple pour avoir une notion correcte du temps. Mais malheureusement, son corps était là pour lui rappeler quand le soleil commençait à disparaître dans le ciel et quand l’apparition de la lune était imminente.
La jeune fille avait beau s’y refuser, elle le sentait au plus profond d’elle-même… L’attirance de la lune, son appel à une chasse interminable dans les bois… Elle détestait ça. Elle résistait à cet appel de toutes ses forces, sachant que si elle cédait à ses instincts, elle risquait de sortir faire un carnage dans les rues de Londres et alors de devenir la cible des Traqueurs. Et elle leur donnerait raison.

Elle reposa le chiffon noir de crasse et de suie sur la table avant de revenir sur la nouvelle version de son Pacificateur double poudre sur lequel elle avait travaillé toute la journée. Encore quelques réglages et elle pourrait le tester sur la porte menant aux catacombes. Celle-ci avait depuis longtemps hérité du rôle de cible pour toutes armes en tous genre. Et jusqu’ici elle avait tenue bon…
Elise savait qu’elle devait aller fermer la porte de son laboratoire, qu’il était temps de fermer, mais elle ne supportait pas d’abandonner une tâche en cours. Elle n’aimait pas devoir briser sa concentration et revenir plus tard sur un projet. Mais alors qu’elle reposa le dernier outil et qu’elle s’apprêtait à se lever, son ouïe détecta le bruit caractéristique d’une main frappant à sa porte.

La jeune fille sentit une angoisse la prendre dans sa poitrine. Elle avait un client… Et la nuit tombait… Pourquoi la nuit tombait-elle aussi tôt ? Elle détestait l’hiver… Elle détestait le soir… Elle détestait la nuit… Elle détestait les lunes ascendantes…
Alors que des pas descendaient les marches qui séparait le nouveau venu du laboratoire, Elise empoigna son prototype et se mit debout, face à l’entrée de l’escalier. Si nécessaire, elle était prête à utiliser son client comme cobaye pour tester son arme sans ciller. Même si elle n’avait pas encore eut d’indésirable chez elle, enfin depuis Alaric Fosterson, Elise partait toujours du principe que ceux passant le pas de sa porte était une menace potentielle.

Son regard rapide et calculateur passa en revue l’homme qui lui fit face en un clin d’œil. Il ne lui fallut que quelques secondes pour déterminer le type de nouveau client qui lui faisait face… Traqueurs… Elle en avait déjà eu quelques-uns qui avaient descendu ses escaliers, mais cela n’empêcha pas Elise de se raidir et de raffermir sa poigne sur son prototype de Pacificateur.
Les traqueurs étaient son ancienne famille, elle leur avait appartenu, leur avait prêté serment… Elle ne supportait pas les changements que sa transformation avait effectués. D’alliée fidèle, elle était devenue bête instable à surveiller… Et elle en souffrait. Voilà pourquoi elle avait voulu cesser de croiser leur chemin.

- Van Hel… répéta Elise quand il se présenta.

Elle le fixa d’un air parfaitement ahurit. Abraham Van Helsing ? Dans son laboratoire ? Vraiment ? Ayant grandi dans une famille de traqueurs, elle connaissait évidemment la lignée des Van Helsing. Ils étaient pour elle comme une légende vivante !!! Elle se sentit d’un coup insignifiante face à la personne qu’elle avait en face d’elle.
Un Van Helsing avait entendu parler d’elle et venait la voir ELLE pour qu’elle répare SES armes !!! Combien aurait-elle donné pour y avoir droit à une certaine époque de sa vie ? Son âme et celles de tous ses proches auraient pu y passer sans qu’elle ne manifeste aucuns regrets.

- Vous… Vous êtes… Euh… Non, en effet, je ne suis pas occupée. Je peux voir vos armes ? fit-elle finalement en lui tendant la main.

Il ne fallait pas qu’elle oublie la réalité de la situation. Il était un traqueur et elle une créature. La lune était tellement proche qu’elle sentait son attirance au point que cela en devenait une douleur physique. Et dans une situation comme celle-là, elle préférait être celle qui possédait les armes plutôt que l’inverse. Mais allait-il les lui céder si facilement ?
Elle posa son pacificateur encore prototype sur la table dans un grand bruit. Et cessa de tendre son autre main pour la reposer sur le meuble. Mieux valait qu’il ne voit pas ses tremblements, déjà qu’elle commençait à respirer un peu trop fort à son gout et que son cœur battait la chamade. Elle s’essuya machinalement une de ses joues salie par la suie et y laissa une marque encore plus importante.

- Si je ne me trompe pas, votre famille privilégie énormément les arbalètes, je me trompe ? Est-ce le seul type d’arme que vous souhaitez me faire réviser ?

Généralement, parler boulot d’une manière pragmatique et disciplinée aidait à dissiper le flottement teinté de méfiance qui se créait indéniablement entre elle et les nouveaux venus dans son laboratoire. Et une fois l’arme à réparer entre ses mains, tous les doutes s’envolaient. Elle faisait son boulot et elle le faisait bien, rien de plus.
Tenir entre ses mains une arbalète Van Helsing… Un frisson parcouru sa colonne vertébrale rien que d’y penser. Aurait-elle l’occasion de tirer avec ? Une envie de chasse propre aux deux partie de son être l’envahit et elle eut du mal à cacher son impatience.

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MessageSujet: Re: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptyDim 30 Mar - 9:59

Je descendis lentement les marches de métal qui amènaient à l’atelier de la fameuse mademoiselle Stone à qui je devais rendre visite, m’étonnant du choix de se cacher à ce point. Harrods & Harrods occupait une boutique ayant pignon sur rue près de Trafalgar Square, alors cette échoppe cachée au fond de cette ruelle avait le don de me surprendre. On dirait presque qu’elle ne voulaitt pas trop faire parler d’elle. Peut-être que sa réputation dans le monde des Traqueurs suffisait à lui permettre de vivre, sans avoir besoin d’attirer le client lambda. Mes pieds se posèrent enfin sur le sol de terre battue, et après m’être frayé un chemin entre les caisses et le capharnaüm ambiant, je débouchai dans l’atelier proprement dit. Et me retrouvai face à une femme étonnamment jeune, une jeune fille à vrai dire, qui me fixait sans ciller, pointant sur moi une arme qui était impressionnante par sa taille. En voilà une qui savait accueillir et ménager sa clientèle. Et ce n’était pas sans dire que sa réaction me surprit légèrement. C’était comme si le boulanger du coin accueillait chaque client en le menaçant avec un coupe-choux. Je me dis qu’un peu de courtoisie dans ce monde de brutes ne ferait pas de mal, aussi glissai-je ma cane sous mon bras droit, et me présentait en ôtant mon chapeau haut de forme et m’inclinant légèrement. Enfin, plus que mes manières, ce fut surtout la révélation de mon nom qui amena un changement dans le comportement de l’occupante des lieux. Sa farouche détermination et l’air mauvais qu’elle s’efforçait d’afficher disparurent pour laisser place de la surprise, ce qui se confirma quand elle répéta mon nom à mi-voix, comme pour s’assurer qu’il était bien réel.

Lui-même milady.

Elle se détendit légèrement, et reprit son masque de fille dure et implacable qui ne lui allait pas vraiment. Je m’approchai à pas lents, prenant le temps d’examiner les lieux et surtout, elle. Jeune, à peine plus de vingt ans, fraîche, avec cependant quelque chose de brisé, une douleur qui émanait d’elle. Il lui était arrivé quelque chose qui l’avait profondément marquée, c’était une évidence. Je notai aussi qu’elle semblait me connaître, ou tout du moins ma famille, de réputation. Peut-être que de son côté aussi, comme pour Harrods, travailler avec les Traqueurs se transmettait de génération en génération… et puis je n’habitais pas à Londres depuis suffisamment longtemps pour connaître tous les noms et toutes les adresses, même si j’étais flatté de voir que la simple évocation de mon nom servait à ouvrir des portes, ou faire sourires certaines jolies jeunes femmes.

Vous m’en voyez ravi très chère. Je me suis permis de venir à une heure aussi tardive, car je ne voulais pas me mêler au flot de clients habituels venus acheter une carabine pour tirer la bécasse dans le dimanche dans leur maison de vacances du Pays de Galles, si vous voyez ce que je veux dire.
Elle déposa enfin l’arme imposante qu’elle avait pointée sur moi jusqu’à présent, et je vins la rejoindre, déposant mon sac de cuir sur la grande table de son atelier. J’en sortis mon arbalète, un ou deux revolvers, une carabine et une épée compliquée, qui, en pressant sur un bouton, faisait apparaître deux lames supplémentaires sur les côtés, de sorte à former une espèce de trident. Je haussai un sourcil en découvrant qu’elle était vêtue comme un homme, à savoir qu’elle portait un pantalon. Curieuse habitude, qui ajoutait encore un élément à son côté peut-être rebelle, ou anticonformiste, que j’avais noté chez elle depuis mon arrivée.

Eh bien, l’arbalète est en effet mon arme de prédilection, mais ce n’est pas de famille. Mon père affectionnait plutôt la hache, et mon grand-père, paix à leurs âmes, ne se séparait pas de son sabre napoléonien…

Je la vis prendre mon arbalète avec une sorte de vénération, l’effleurant quasi religieusement du bout des doigts, avant de l’inspecter avec un regard sûr et avisé.

A vrai dire, je souhaiterais que vous puissiez effectuer une révision de ma chère partenaire. Je trouve que ces derniers temps elle a perdu en précision. Je sais l’utiliser, mais pas la réparer, c’est pourquoi j’ai besoin de vos services. Le canon de ce revolver est enrayé… mauvaise idée de prévoir une arme à feu lorsque vous voulez tuer un enchanteur des sables en plein désert marocain… le sable est une vraie plaie. Pour la carabine, il doit y avoir un problème avec le système de chargement car plus d’une fois la cartouche s’est retrouvée bloquée à l’intérieur sans qu’il n’y ait de détonation. Et heureusement que je pars jamais en chasse avec une seule arme, car sinon je ne serais plus là pour vous en parler. Et enfin, pour la petite épée, encore ce problème de sable. Je crois qu’il a dû enrayer le mécanisme. C’est une épée qui, quand on appuie sur ce bouton, fait apparaître deux lames, plus petites, sur les côtés. Je les laisse à vos bons soins. Et… vous en avez encore un peu, là…

D’un léger mouvement, j’effleurai ma joue du bout de doigts pour lui montrer les marques de suie qui constellaient son visage. Puis, pendant qu’elle observait, soupesait et examinait mes armes, je me permis de me promener un peu, et du coin de l’œil, je remarquai la petite pièce qui devait lui tenir lieu d’habitation. Un style de vie des plus spartiates, mais ce n’est qu’en remarquant la lourde porte, quasiment blindée, qui la refermait, et les profondes griffures qui la zébraient par endroits, que je crus comprendre le secret que cachait la prodige en armes à feu.

Par contre, mademoiselle Stone… j’étais venu vous confier la création de certaines munitions spéciales pour mon arme de prédilection. Mais… au vu de votre… condition, je pense que la conception de flèches à pointe d’argent ne sera pas possible, si je ne m’abuse…

Je me tournai lentement vers elle et la contemplai d’un air tranquille.

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MessageSujet: Re: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptyVen 4 Avr - 12:15

Elise s’empara de l’arbalète que son client venait de poser sur la table dans un geste où se mêlait empressement et extrême délicatesse. On aurait dit qu’elle se saisissait d’un objet qu’elle convoitait depuis toujours et qui était en même temps d’une grande fragilité.
Son œil expert l’observait sous tous les angles, analysant chaque détail, chaque centimètre de l’arme qu’elle avait entre les mains. A ses yeux, c’était une pure merveille. Le design, le mécanisme, les matériaux utilisés… tout avait été pensé pour permettre à cette arme de toujours être au maximum de ses capacités et d’une utilité optimale.

La jeune fille dû se forcer pour la reposer sur la table et jeter un coup d’œil au reste des armes que le traqueur lui avait amené. Chacune d’entre elle passa rapidement entre ses mains tandis que Van Helsing lui décrivait leurs soucis.
Chaque diagnostique fut rapide, même si la carabine allait sûrement demander une observation approfondie, les armes n’ayant pas vraiment de défi à relever en soit. En fait, la venue du traqueur n’était pas tellement pour résoudre un problème où il n’avait trouvé personne d’autre ailleurs pour le lui résoudre. Il était simplement venu chercher un armurier régulier…

- C'est des saletés les enchanteurs des sables… approuva-t-elle sans faire attention à ce qu’elle disait en hochant la tête.

L’entendre parler de ses expériences dans le désert, des créatures qu’il chassait, de ses précautions en armement… Tous ce langage et ces types de conversations lui étaient tellement familier… Elle se sentait à l’aise, détendue, adoucit. Les traqueurs étaient sa maison. Elle en avait été et en serait toujours une.
La visite et les paroles de Van Helsing lui faisaient un bien fou. Elle se sentait revivre, presqu’à nouveau sourire. La communauté des traqueurs lui manquait c’était une évidence. Il suffisait que l’un d’entre eux vienne la voir et se comporte aussi naturellement que si elle était encore l’une des leur pour qu’elle retrouve ses anciens réflexes et qu’elle abaisse ses barrières.

Après avoir testé plusieurs fois le mécanisme de l’épée/trident, elle ramena toute son attention sur l’arbalète. Pour une passionnée des armes comme elle, on pouvait facilement dire qu’elle était amoureuse de l’arme du traqueur. Aussi ne put-elle s’empêcher de la tester, et puis après tout il fallait bien qu’elle voit dans qu’elle mesure elle tirait sur le côté… non ?
Rapidement, d’un geste expert et cruellement familier, Elise arma l’arbalète et se retourna pour tirer dans la cible situé sur la porte derrière elle. Elle n’avait même pas prit la peine de se concentrer pour viser, son geste avait été fluide et fait avec une facilité déconcertante. Dans une autre vie, elle s’était toujours entraînée à tirer de cette manière. Le carreau s’était figé dans le bois à quelques centimètres du centre de la cible, sans le défaut de l’arme, elle savait qu’elle aurait mis dans le mille. Un sourire apparu sur son visage alors qu’elle s’autorisa à expirer. Tirer avec une arme digne de ce nom lui avait manqué. La chasse lui manquait.

Son sourire disparu rapidement de son visage. Son visage se décomposa complètement alors qu’elle comprenait la signification de ce que venait de lui balancer Van Helsing. Elle baissa les bras qui tenaient toujours l’arme entre ses mains, le regard fixé sur la cible. Elle refusait de se tourner vers lui, elle refusait d’affronter l’expression de son visage.
Il avait compris… Cela ne lui avait pas pris quelques minutes pour le découvrir… Il représentait bien les gens de sa caste. Il était fort. Et indéniablement, comme tous les autres, il méprisait les gens comme elle. La dur réalité s’imposa à la jeune fille qui pendant un léger laps de temps avait oublié à quoi elle était réduite. Son cœur se serra. Profitant de cet instant de faiblesse, sa louve réagit à nouveau et Elise ressentit à nouveau la transformation qui approchait inévitablement.

- Ma… condition, comme vous l’appelez si bien, risquerai de me ralentir pour ce genre de détails, en effet… lui répondit-elle d’une voix qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être sèche.

Elle lui fit enfin face, affrontant son regard, le visage neutre et à nouveau fermé. Son masque inexpressif ne trahissait aucune émotion, c’était sa carapace. Elle n’allait pas à nouveau se laisser atteindre par les membres de son ancienne famille. Et même si dans ce cas précis, le mal était déjà fait, elle se refusait à le montrer.
Elle ne pouvait se permettre de paraître faible au reste du monde. Elle était seule, elle était entouré d’ennemis et sans alliés. Son choix de n’intégrer aucune meute pour ne pas trahir définitivement son ancienne famille l’avait mise en ligne de mire. La jeune fille enferma alors son chagrin à double tour à l’intérieur d’elle et affronta le rejet de l’une des personne qu’elle admirait le plus au monde avec tous le professionnalisme auquel elle avait toujours su faire preuve.

- Mais je dispose de gants en peau suffisamment épais. Je peux vous faire vos munitions, mais ne vous attendez pas à ce que j’y grave vos initiales en lettre calligraphiés sur chacune d'entre elles.

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MessageSujet: Re: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptySam 5 Avr - 15:54

Je souris légèrement quand la jeune femme saisit mon arbalète. Elle traîterait une relique avec moins de déférence. Mais là où elle m’étonna, c’est qu’elle pivota sur elle-même, et sans prendre le temps de viser, décrocha un carreau sur une cible située quelques mètres plus loin. Elle atteignit la cible, mais pas le centre. Je fus grandement impressionné par la technique et la sûreté de sa main. Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Alors bien sûr, mon esprit cartésien et raisonnable arriva au galop pour tenter de trouver une explication rationnelle. Evidemment qu’à toujours travailler sur des armes à feu, on devient expert en leur maniement… Et pourtant, je n’avais jamais vu Harrods ou Van de Graaf tester une arme dans ces conditions. Des réflexes de quelqu’un qui chasse, pas de quelqu’un qui teste et répare. Premier indice qui fut confirmé par un second, lorsque je parlai d’enchanteur des sables. Nous étions bien peu sur Londres, en Grande Bretagne ou même en Europe à connaître cette classe particulière de créatures. Sa technique, ses connaissances… tout cela me mettait la puce à l’oreille. A l’occasion, il faudrait que je mène l’enquête sur cette mystérieuse prodige.

Pourtant, autre chose vient rapidement occuper mon esprit : ce qu’elle tente de dissimuler en se terrant ici. Une louve. Dans un certain sens, j’admire ses précautions. Sa chambre forte, l’escalier et la lourde porte de métal qui ferme ses ateliers. Autant de précautions pour l’empêcher de sortir si jamais elle ne contrôlait plus la bête en elle. Un détail clochait cependant. Pourquoi les Traqueurs m’auraient-ils recommandé une louve pour s’occuper de mes armes ? Il y avait là-dedans une contradiction insoluble qui me laissait perplexe. Je me méfiai de ces créatures, comme de toutes les créatures, mais le fait qu’elle semblait prendre autant de soin à ne blesser personne m’incitait à la clémence, ou tout du moins, à la compréhension. C’est pourquoi je ne me lançai pas dans une diatribe sur le fait qu’elle soit une louve, et donc indigne de s’occuper de moi. Je préférai aborder la chose d’une façon plus… subtile.

Je sentis que je l’avais piquée au vif lorsqu’elle se tourna vers moi, après s’être figée pendant quelques secondes, et elle posa sur moi un regard de défi, dur et froid… teinté d’une certaine douleur. J’avais effleuré un point sensible, c’était évident. Elle ne semblait vraiment pas avoir assumé sa condition de louve. Peut-être que sa transformation était toute récente.

Je laissai échapper un rire doux, désarçonné par la répartie cinglante de la demoiselle. Elle ne cessait de me surprendre, et je ne savais vraiment pas comment la cerner. Je tentai de détendre l’atmosphère en restant dans le thème de la plaisanterie.

Je ne vous en demanderai pas tant. Je n’ai pas besoin de signer mes actes, le simple fait que mon visage soit la dernière chose qu’ils voient avant que ma main ne mette fin à leurs jours est amplement suffisante.

Puis je continuai, d’un ton plus sérieux.

Mademoiselle Stone… si plusieurs Traqueurs vous ont chaudement recommandée, c’est qu’ils doivent avoir leurs raisons. Sans me vanter, je sais que je suis un nom connu de tous, et vous auriez plus d’une fois pu utiliser une arme, voire même une des miennes, pour mettre fin à mes jours, et vous assurer renommée, prestige et gloire au sein de votre camp. Ma tête au bout d’une pique aurait été un trophée des plus recherchés pour certains… Enfin, pour en venir au fait, en dépit de votre… statut, le fait que vous ayez choisi de rester libre, et votre attitude professionnelle m’ont fait prendre une décision. Mademoiselle Stone, vous venez de devenir la nouvelle armurière officielle de la maison Van Helsing, pour les moments où je serai à Londres.

Je m’avançai et lui tendis la main, une façon formelle de sceller notre accord. En temps normal, face à une dame, mon éducation m’aurait poussé à lui faire le baisemain, mais là, ce n’était pas de la politesse, c’étaient des affaires. Sa main était petite, mais sa poignée de main était forte et franche. J’appréciai cela, même si je me penchai vers elle et murmurai d’une voix douce, comme si je rajoutais une clause à notre entente.

Par contre, mademoiselle Stone… Je vous confie des choses qui me sont très… très précieuses. Si jamais vous pensez les utiliser contre moi, si jamais vous tentez quelque chose contre moi, ou contre n’importe quel autre Traqueur, je serai là. Et je ne serai pas seul. Un télégramme de ma part, et demain je lève une armée dans toute l’Europe, d’ici jusqu’au Soudan, et même aux Amériques. J’ai des yeux et des oreilles partout. Si vous tentez de me doubler, ou de doubler notre ordre, il n’y a pas un endroit sur cette Terre où on ne vous retrouvera pas. J’espère que nous sommes bien d’accord.

Je plongeai mon regard dans le sien, et découvris presque avec étonnement que ses prunelles étaient d’un vert magnifique. Je tenais à lui montrer que je ne plaisantais pas, et que mon petit avertissement pouvait être pris au sérieux. Puis je rompis le silence en tapant dans mes mains.

Maintenant que ces petits détails sont réglés, je souhaiterais aussi, en plus d’une vingtaine de flèches à pointe d’argent, que vous puissiez m’en créer une dizaine en fer. J’ai entendu parler d’un cas de Fey particulièrement sanglants en Ecosse, et je compte me rendre sur place sitôt mes armes prêtes et mes munitions réalisées.

Je revins vers la table et j’ouvris mon sac de cuir, duquel je sortis un porte-cartes. Je lui tendis l’une d’entre elles.

Voici mon adresse. Vous pourrez venir déposer ma commande quand vous l’aurez terminée, ou vous pouvez m’envoyer un télégramme. Je viendrais en personne, ou, si je ne suis pas disponible, ou si j’ai quitté la ville, mon majordome se chargera de la course. Ne vous en faites pas, il est dans la confidence.

J’effleurai mon arbalète du bout des doigts, légèrement triste et inquiet à l’idée de la quitter. Je me sentais totalement nu à l’idée de passer quelques jours sans elle, sans défense comme un vrai nouveau-né. C’était elle ma partenaire de toutes les batailles, dès que j’ai commencé mon initiation. Et si je savais manier toutes sortes d’armes, c’était elle en qui j’avais pleine et entière confiance.

Mademoiselle Stone, il est temps pour moi de vous laisser. L’heure avance, et j’imagine que vous avez… des choses à faire. Je vous souhaite une bonne soirée, et je vous remercie de prendre soin de ce qui m’est cher.

Je m’inclinai rapidement, remis mon haut de forme, pris mon sac et ma canne, et tournai les talons pour remonter l’escalier métallique menant à la rue.

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MessageSujet: Re: Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing Juste une simple commande ~ Elise Stone & Abraham Van Helsing EmptyMar 22 Avr - 20:44

Le rire de Van Helsing prit Elise de court. Pourquoi riait-il ? Et pourquoi ce son lui était tellement agréable que la jeune fille sentit même sa louve se radoucir ? Elle s’était tellement attendue à toutes sortes de manifestation de mépris, que le rire et la plaisanterie du traqueur fendilla son masque. Haussant les sourcils et ouvrant légèrement la bouche, Elise le dévisagea.
Etait-ce vrai ? Existait-il des gens suffisamment intelligent pour ne pas réagir en fonction des apparences et qui prenaient le temps de réfléchir avant de se faire un avis sur une personne ? Il savait qui elle était, il connaissait sa nature… Et pourtant, son comportement n’avait quasiment pas changé.

Malgré un mal de tête de plus en plus marqué qui lui donnait envie de se masser les tempes tellement ses veines palpitaient, Elise enregistra chaque mot qui sortait de la bouche de Van Helsing. Alors comme ça, malgré le dédain perpétuel des traqueurs qui passaient sa porte, son travail était donc suffisamment apprécié dans le secteur pour qu’on la recommande ?
Elise se doutais que cela ne voulait pas dire qu’ils l’accepteraient à nouveau… Tant qu’elle ne maîtrisait pas sa louve, l’amitié des traqueurs lui restera inaccessible. Et en ce moment, l’attraction de la lune, qui appelait à la transformation et rendait ses muscles de plus en plus douloureux à force de lutter, ne lui rappelait que trop bien à quel point elle était instable. Et c’était pour ça qu’elle était enfermée dans ce trou… ce trou qu’elle détestait tellement !!!

Elle eut un rictus quand il évoqua le fait qu’elle aurait très bien pu le tuer pour la gloire. Elle admirait le traqueur, elle avait toujours été traqueuse et répugnait sa nouvelle nature de louve. Il était encore loin de réussir à la cerner complètement !! Et il n’allait peut-être jamais réussir à le faire… Mais apparemment, il en savait suffisamment pour lui accorder sa confiance.
Elise s’avança elle aussi, profitant d’être à nouveau à proximité de la table pour s’appuyer dessus, et serra la main qu’il lui tendait. Doucement, sa nouvelle condition d’armurière tomba sur elle comme une voile de soie et la recouvrit entièrement. A travers sa conscience luttant pour rester humaine, elle assimila ce qu’il venait de lui dire. Elle venait de faire un nouveau pas de retour vers les traqueurs… Si elle n’était pas autant occupée à lutter pour retenir sa louve et garder à peu près contenance, elle aurait pu en pleurer de joie !!!

Mais l’heure n’était pas aux réjouissances. Elle le laissa involontairement entrer dans son espace vital et se figea alors qu’il murmurait à son oreille… Trop… Trop proche… D’un coup de pat-main elle pouvait lui griffer violemment le visage et c’était le sort réservé à tout être s’approchant trop près de sa louve.
Mais elle se retint à grande peine et un tremblement trahit l’effort qu’elle dû faire pour ne pas laisser ses instincts guider ses gestes. Cela pouvait être interprété comme de la frayeur, mais ce n’était pas le cas. Elle n’avait pas peur de ses menaces, elle n’avait aucune raison de vouloir le doubler. Son cœur était lié par le serment qu’elle avait porté aux Traqueurs il y a des années de cela. Et même si elle avait trahit une partie de ce serment en devenant l’un d’Eux, elle leur restait fidèle.

- Parfaitement d’accord… lui répondit-elle en plongeant un regard déterminé et nullement apeuré dans celui de Van Helsing avant de le lâcher enfin pour reculer de quelques pas.

Sa présence la troublait. Il était arrivé au pire moment qui soit, la lune ascendante rendait sa capacité à résister à sa louve encore plus faible et les rayons du soleil avaient à présent complètement disparu dans le ciel. La nuit dominait à présent la ville, l’heure de l’humain touchait à sa fin… A présent l’heure était à la bête, et elle ne tolérait pas qu’on la retienne plus longtemps prisonnière.
Elise croisa les bras et planta ses ongles dans ses bras alors que sa respiration se fit plus forte et plus rapide. Ses instincts de louve la dominaient complètement, et la louve voulait grogner pour chasser cet intrus présent sur le peu de territoire qu’elle possédait. Elle sursauta en entendant le claquement des deux mains de Van Helsing entre elles et elle appris non sans un certain soulagement son départ. Il était temps… Elle était au bord de la catastrophe…

Elle nota dans sa tête la commande supplémentaire dont elle aurait à s’occuper le lendemain et elle attrapa rapidement la carte que lui tendit le traqueur pour la ranger à côté des armes qu’il lui avait confié. Elle nota ainsi le geste affectueux de Van Helsing envers son arbalète. Elle frissonna. Elle aimait bien les caresses, c’était un geste que l’on n’accordait qu’à ceux qu’on affectionnait particulièrement et que l’on aimait à ses côtés…
La louve se mit alors à imaginer cette main la caresser juste entre ses deux oreilles… Elise secoua la tête. Alors qu’il y a quelques minutes, elle voulait le chasser d’ici, voilà qu’elle voulait se laisser caresser par sa main ?!! La louve n’était clairement pas dans son état normal, c’était sûrement dû à son enfermement constant… Elle voulait préserver le peu qu’il lui restait, mais elle avait en même temps tellement besoin de contact !!! Là-dessus, Elise et sa louve se rejoignaient.

Dès que le traqueur commença à s’en aller, Elise ne prit pas la peine de refermer derrière lui, la transformation était trop imminente… Elle courut jusqu’à son coffre et eut tout juste le temps de refermer derrière elle avant de s’écrouler sur le sol. Elle avait cru qu’elle allait s’y faire à sa transformation depuis le temps… Mais même après toutes celles qu’elle avait subies, la douleur était toujours aussi vive. Et dans un dernier cri de souffrance accompagné de sanglots, Elise disparu et la louve s’éveilla complètement en s’ébrouant.
Le lendemain, Elise mit un moment infini avant de réussir à remettre en ordre ses souvenirs de la veille. Elle avait passé tellement de temps à tenter de retenir sa louve !!! Elle devait… première chose… fermer la porte… Elle n’allait recevoir personne aujourd’hui… Pas en état… Et puis il y avait quelque chose d’autre aussi… quelque chose d’essentiel… Et pourtant ce n’était qu’une commande… Juste une simple commande…

[Suite ICI]

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